dimanche 10 septembre 2017
samedi 9 septembre 2017
ANDREE et THIERRY de NEVERS
Profitant des évènements locaux, nous assistons vendredi soir, dans l'église de la Charité sur Loire au concert du trio Origo, ensemble polyphonique de trois femmes chantant a capella, et échangeons nos impressions sur la Nièvre avec nos voisins de bancs… Neversois, Andrée et Thierry expriment leur dépit sur le repli de leur ville, Nevers : « elle manque de vie», nous disent-ils… Mais passionnés par l’histoire de leur ville, ils nous vantent, toutefois, les incontournables de la préfecture nivernaise.


vendredi 8 septembre 2017
Jour 12 : RAVEAU - BOURRAGE LA GRANGE (source de la Nièvre) 31km
Changement
de paysage
En quelques kilomètres le
paysage change. Dès la première montée après La Charité sur
Loire, des collines boisées de Bourgogne succèdent aux champs à
perte de vue du Berry. Les lourdes charolaises blanches pâturent
dans les prairies. Le dénivelé reste encore modeste, le point
culminant d’aujourd’hui n’a été que de 312m …

De belles forêts de
hêtres et de chênes alternent avec les champs de colza ou de maïs…
Le sol est encore calcaire mais il semble être plus lourd et plus
profond… Cà et là, d’immenses fermes aux hangars métalliques
altèrent la quiétude du panorama… Par contre, au détour du
chemin, de superbes métairies abandonnées gisent dans les ronces et
l’indifférence… Quelques granges bourguignonnes conservent leur
prestance en devenant la résidence de quelques rurbains argentés…
La forêt de chênes et
de hêtres
Plus sombre et plus
lugubre que la forêt de feuillus, la forêt de conifères, en
plaine, est exploitée pour produire des fûts en quantité…
Abattus et rangés le long du chemin, les troncs patientent avant
d’embarquer pour la scierie. La mécanisation se joue de ces grumes
pourtant immenses. Leurs 15m de longueur et leur 50cm de diamètre
semblent être un fétu de paille pour les griffes puissantes du
camion grumier… En moins d’une heure, un homme seul aura chargé
à ras bord son semi-remorque à triple essieux plusieurs dizaines de
gigantesques billes de bois…
JACQUES , le greeter improvisé

jeudi 7 septembre 2017
Jour 11 BAUGY - LA CHARITE/LOIRE - RAVEAU 32km
Après la traversée des
deux bras de la Loire et de L’île du Faubourg qui s'étale sur
près de 2km, nos découvrons la ville de La Charité sur Loire qui
doit son nom aux pélerins de Compostelle qui demandaient la
« charité » aux moines du prieuré. Celui-ci possédait
à l'époque la seconde plus grande église romane d’Europe après
Cluny avant qu’un incendie ne l’endommage au 16ème.
L’ancien prieuré roman a généré une ville de pêcheurs et de
mariniers… La restauration réussie des quelques bâtiments
religieux restants associée à une sauvegarde des rues et ruelles,
des échoppes et des portes offrent aux visiteurs de passage un
voyage nostalgique d’une vie révolue … Belle ville avec
beaucoup de charme…
La Loire sert de limite
entre le département du Cher et de la Nièvre à la Charité Sur
Loire.
En fait, c’est plus
exactement le bras droit car le bras gauche encerclant l’île du
Faubourg est, lui, dans le Cher. Le Cher est dans le Berry et la
région « Centre » et la Nièvre est en Bourgogne.
Lorsque j’ai posé une question au sujet du canal latéral de la
Loire aux trois charitois, retraités, gardant l’exposition sur
l’histoire de leur ville, la réponse a fusé immédiatement :
« mais monsieur le canal latéral de la
Loire est dans le Berry et nous on est en Bourgogne ! »….
Ainsi les vieux antagonismes territoriaux semblent bien demeurer
vivaces … L’esprit de clocher reste tenace. Bien sûr le
patriotisme pour sa commune et sa région est compréhensible à
condition qu’il ne constitue ni des œillères et encore moins des
murs…
mercredi 6 septembre 2017
Jour 10 : BOURGES - BAUGY 34km
Les bourgs de la
Creuse, de l’Indre et du Cher

Assez souvent, les bourgs
sont plus imposants avec l’école, une supérette, quelques
commerces et sa place centrale, la salle et le terrain de sport…
Les chefs-lieux de canton
qui se classent dans la catégorie « ville »
s’enorgueillissent de leur collège, de la gendarmerie, de la
poste, d' équipements culturels et de leur zone commerciale…

mardi 5 septembre 2017
Jour 9 : ST GEORGES/ARNON - BOURGES 34km

Bourges : de vert et d’or
Quand on arrive à Bourges le matin, dans
les temps où le soleil commence à être un peu haut dans le ciel,
on est fasciné par les couleurs dorées des pierres ...La cathédrale
bien sûr resplendit mais aussi toutes les maisons à colombages ,
les palais, tous ces petits trésors architecturaux de la vieille
ville harmonieusement restaurés et sauvegardés.
Et puis, nos pas s'éloignent à peine de
l'agitation du centre-ville et nous voilà dans un havre vert. La
promenade s'impose sous les frondaisons du marais de Bourges .

lundi 4 septembre 2017
jour 8 : ETRECHET - ISSOUDUN - ST GEORGES/ARNON 37km
Des champs… des champs…
Pour aller à
pied de Châteauroux à Issoudun, le chemin traverse des champs qui
se succèdent à l' infini… Pas de dénivelé, de la terre,
quelques bosquets çà et là, comme des ilots au milieu de l'océan
. Ma traversée d'une de ces haltes vertes fait s'enfuir une famille
de chevreuils.
En
septembre, le blé et l’orge ont été moissonnés et la terre
déchaumée… Au milieu de cette terre nue, quelques carrés de maïs
ou de tournesol attendent encore la moissonneuse… Le paysage se
révèle d' une sage et calme monotonie… Au loin, de
gros tracteurs griffent le sol pour préparer les prochaines
semailles…
Ces engins ne sont pas les seuls signes de vie dans ce
paysage. Une armada d’éoliennes agite leurs bras immenses vers les
nuages… A la sortie d’Issoudun, une ferme solaire
étale ses innombrables panneaux…


Finalement, dans ce paysage sans
panorama, le regard porte loin et les pensées s’envolent avec les
ailes de ces nouveaux moulins…Mes pas se répètent sans que je
compte les kilomètres.
ISSOUDUN
Issoudun :
une ville surprise
Le chemin se dandinant
parmi les champs nous conduit à Issoudun par l’entrée ouest. Des
gigantesques silos montent la garde tels les tours de guet des cités
médiévales…
Des usines distillent des odeurs de malt qu’elles
fabriquent avec l’orge du Berry. D’autres bâtiments bruissent de
coups métalliques… Puis des cités familiales ouvrières un peu
défraîchies s’agrippent aux abords des murs d’enceinte…
J’entre donc dans une ville industrieuse…
Au détour d'une rue,
une bâtisse ancienne marque le début d’une autre ville… Des
pavés, des bâtiments historiques, un aménagement urbain de bon
goût m’indiquent la direction de la vieille ville… La « tour
blanche » hissée sur une colline ,pavoise au milieu des
ruelles bordées d’hôtels particuliers, de bâtisses médiévales,
de chapelles, de tours…
La rénovation de l’Hôtel de Ville
valorise le patrimoine ancien construit avec les pierres blanches de
calcaire tout en célébrant la modernité du métal et du verre…
C’est simplement beau… Une grande place dallée plantée de
platanes et bordée de buvettes invite à bavarder, à déambuler ou
à jouer…
Bien sûr, il a fallu
aussi dépasser les affligeantes zones commerciales identiques dans
toutes les villes avant de poursuivre le chemin…
dimanche 3 septembre 2017
samedi 2 septembre 2017
jour 6 : VELLES - CHATEAUROUX - ETRECHET 34km
Forêts privées et forêts domaniales

Châteauroux
Traverser
la France dans les deux sens permet de découvrir nombre de contrées
et de villes inconnues. Certaines ne sont que des noms sur la carte
de France. Très
souvent , nous sommes agréablement surpris.
Parfois,
non… C'est le cas pour Châteauroux que nous n’avions
jamais visitées… Ville
moyenne de près de 50 000 habitants, préfecture de l’Indre,
au cœur de la France, elle pourrait avoir quelques atouts pour
développer une personnalité… Hélas,
la ville est mangée par d’immenses zones commerciales démesurées…
Le centre-ville est un patchwork de bâtiments de tous styles et de
toutes époques… L’automobile est reine… Le béton et
l’aluminium des « trente
glorieuses » a remplacé les vieilles bâtisses de pierre… L'
hôtel de ville a quitté le majestueux bâtiment de pierre
historique pour migrer vers une tour de béton des années 70, bien
mal isolée .
Sans doute, l’âme d’une ville ne se résume pas
au regard architectural extérieur… Les « gens » en
sont les premiers acteurs. Nous y avons trouvé un bar vraiment sympa
et des jeunes castelroussins satisfaits d’y vivre…
Châteauroux
Traverser
la France dans les deux sens permet de découvrir nombre de contrées
et de villes inconnues. Certaines ne sont que des noms sur la carte
de France. Très
souvent , nous sommes agréablement surpris.
Parfois,
non… C'est le cas pour Châteauroux que nous n’avions
jamais visitées… Ville
moyenne de près de 50 000 habitants, préfecture de l’Indre,
au cœur de la France, elle pourrait avoir quelques atouts pour
développer une personnalité… Hélas,
la ville est mangée par d’immenses zones commerciales démesurées…
Le centre-ville est un patchwork de bâtiments de tous styles et de
toutes époques… L’automobile est reine… Le béton et
l’aluminium des « trente
glorieuses » a remplacé les vieilles bâtisses de pierre… L'
hôtel de ville a quitté le majestueux bâtiment de pierre
historique pour migrer vers une tour de béton des années 70, bien
mal isolée .

vendredi 1 septembre 2017
Jour 5 : CUZION - ARGENTON/CREUSE - VELLES 33km
C’est au pied du barrage d’Eguzon que commence la journée. La mise en jambes est dynamique car je dois grimper jusqu’au sommet du barrage… Soit plus de 60 mètres de dénivelé. Je découvre, au levant, le lac d’Eguzon retenu par une muraille voutée de béton et au couchant, tout en bas, l’usine hydroélectrique… Ses heures de gloire sont hélas révolues… Construit entre 1923 et 1926 par la société « Union Electrique –UHE » en lien avec « La Compagnie Ferroviaire Paris Orléans », il était alors le plus puissant d’Europe et transportait l' électricité jusqu’à Paris, un exploit à l'époque… Sa hauteur de 61 mètres et sa puissance de 72 MW ne fait plus de lui un colosse aujourd’hui…
En aval, deux autres barrages beaucoup plus modestes régulent les eaux de la Creuse pour le bonheur des pêcheurs mais aussi pour celles des familles fortunées qui construisent sur ses coteaux de superbes demeures de villégiatures…
La marche est
« sportive »… Le chemin monte sur la crête puis
redescend et ainsi de suite… Le soleil matinal éclaire les ondes
de son éventail d’or et de diamant… Les feuilles et les roches
nuancent le tableau dans leur palette de vert, gris et bruns… C’est un régal…
La traversée d’un des
villages les plus beaux de France, Gargilesse-Dampierre, poursuit
cette marche esthétique… Il est trop tôt pour voir les galeries
d’art ou les expositions. Georges Sand qui y avait une résidence
d’été en est l’égérie…
La Creuse redevient sage rivière … Elle se prépare à arroser Argenton sur Creuse… Petite ville de 5000 habitants dans laquelle on sent d’emblée une âme…
Il y a bien sûr ces bâtisses, ces maisons médiévales qui parlent du passé de la ville mais aussi ces boutiques de la grande rue commerçante, ces terrasses animées des cafés, ces habitants. Dans un échange avec un argentonnais, Chris apprend que la municipalité a refusé l’installation de grandes surfaces… Il lui explique qu’en 2016, douze commerces se sont installés en centre-ville… Est-ce cette politique qui explique ce dynamisme que nous constatons ?
Après Argenton sur
Creuse, nous quittons le granit, les chênes, les hêtres et le
relief pour entrer dans le marais de la Brenne…
LA BRENNE
La Brenne : pays
des 1000 étangs… interdits
La Brenne, au sud du
Berry, est une ancienne zone marécageuse dont le début de l’aménagement remonte au
moyen-âge… Georges Sand y a situé ses « Légendes
rustiques » … pays de brouillard, de feux follets, de
légendes, de génies . Qui ne connait pas « La mare au diable » ou « la petite Fadette »?
Le parc régional naturel de la Brenne
compte 34 communes. Sa politique de communication repose sur ses 1000 étangs. Sans doute
les canards et autres volatiles lacustres peuvent en apprécier les
charmes mais point le marcheur. La carte signale les innombrables
étangs parmi lesquels le chemin se contorsionne mais, en réalité,
ils sont invisibles du sentier. Rideaux d’arbres et souvent
d’aubépines, doublés de grillages à mouton et parfois de fil barbelé au-dessus… Sur les portails, je peux lire :
« défense d’entrée » « Lieu piégé »
« propriété privée »…
Chacun défend son
étang… Parfois, des demeures bien coquettes et même luxueuses
bordent les plus grands étangs. Je me suis quand même hasardé à
passer ma tête par les quelques trous des murailles végétales pour
en voir quelques-uns …
Un peu décevant cette périgrination dans
une Brenne « interdite »…
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