lundi 26 août 2019

Après avoir parcouru depuis Castres, à pied 1 529 kilomètres en 51 jours et pédalé en vélo 296 kilomètres en 5 jours soit au total  1825 kilomètres à la force des mollets en 56 jours, le périple est bouclé.
Je suis parti seul, Chris assurant l’intendance et préparant les cartes. Au fur et à mesure de cette seconde traversée de la France, Chris a apprécié, elle-aussi, les joies de la marche. Nous avons fait la dernière étape ensemble pour conclure ce périple qui nous a fait traverser la France profonde et souvent oubliée avant de terminer par  la vallée de la Moselle et descendre les bords du Rhin entre Coblence et Köln. Cette marche commune de la dernière étape préfigure les futurs périples que nous souhaitons entreprendre à deux et en autonomie. La Redbery continue donc mais prendra une forme nouvelle… A bientôt…       

jeudi 22 août 2019

KÖLN - SCHLOSS BURG - WUPPERTAL
30 km






Après Cologne, le chemin quitte le Rhin pour s’enfoncer dans les forêts de Rhénanie du nord-Wesphalie.







Nous suivons les berges de la Wupper jusqu’à Schloss Burg, ce château haut perché, lieu d’attraction apprécié par les touristes.









Les maisons de la région utilisent les matériaux trouvés sur place et toutes se parent d’ardoises et de colombages. Perdues dans la forêt, on pourrait croire découvrir la maison de Hans et Gretel ou celle de Blanche-Neige.





















A l’approche de Wuppertal, le modernisme revient . Nous traversons des villes avec des grandes maisons où résident plusiseurs familles . Nous sommes surpris de découvrir, mélées aux habitations des petites entreprises, des fabriques. Ici pas de zone artisanale....

Louisette nous attend pour parcourir le dernier kilomètre avec nous...
Le périple se termine sous un magnifique soleil.

mercredi 21 août 2019

KÖLN
15 km à pied

Le vélo abandonné, nous traversons Cologne à pied avant de rejoindre la vallée de la Wupper.

Les flèches noires de la cathédrale de Cologne dominent la ville avec leurs 157,38m de hauteur. Il leur manque 4,15m pour atteindre celles de la Cathédrale d’Ulm qui détient le record mondial. Au cœur de la ville, cet imposant édifice religieux se serre devant la gare principale et voit son parvis envahi par les bâtiments modernes des musées Ludwig et romain-germanique qui cachent en partie son chevet.  Malgré la construction de bâtiments contemporains, la vieille ville se pelotonne au bas de ses marches. 









Entre le pont d’Hohenzollern, la gare, la cathédrale et les rues commerçantes, une véritable fourmilière humaine cosmopolite se croise en vélo, trotinette ou à pied. Grande ville économique et universitaire, Cologne donne toute sa place aux déplacements doux…       




mardi 20 août 2019

BAD BREISIG - REMAGEN - BONN - GREMBERHOVEN - KÖLN
64 km


Le Rhin coule avec puissance  vers Köln (Cologne). Navigable depuis Bâle, il est la colonne vertébrale économique de  l’Europe Rhénane créant un  des espaces économiques les plus dynamique d’Europe et  l’un des grands lieux de puissance du monde. 

D’immenses complexes industriels envahissent les rives en amont ou en aval des grandes villes comme Coblence, Bonn ou Cologne mais aussi des villes moins connues comme Godorf ou Zündorf.

 









Entre ces complexes industriels et d’importants espaces naturels protégés, quelques cités touristiques se nichent sur la rive droite transformant alors le fleuve en  un semblant de littoral balnéaire. 



Au milieu du fleuve, d’imposantes péniches et porte-conteneurs glissent , des bateaux de croisières flânent … 




Les ponts se concentrent dans les  grandes villes. Il est inutile de chercher un pont entre Bonn et Cologne.   J’ai dû attendre Cologne pour rejoindre Chris qui se trouvait sur la rive gauche.

lundi 19 août 2019

BRODENBACH - KOBERN - METTERNICH - KOBLENZ - ANDERNACH - BAD BREISIG

64 km 


Va-t-on revenir à l’été? Ce matin, le soleil est un peu plus assuré. Il le fallait pour sécher la tente.

A Koblenz ( Coblence ), je quitte les rives de la Moselle et le charme désuet de cette région.
Depuis Trèves, nous avions l’impression d’être extraits du monde contemporain: pas de Mac-Do, de Buffalo, pas de rond-point, pas d’enseigne de chaines hôtelières internationales et très peu d’étrangers... Sans doute une volonté des édiles locaux et de la population, de vouloir conserver un art de vivre « germain ».








 L’arrivée à l’embouchure de la rivière nous ramène en 2019. Usines, circulation, publicités, marques internationales refont leur apparition.
 Koblenz et la remontée du Rhin vers Bonn nous dévoilent une Allemagne industrielle. Usines chimiques, métallurgiques, ports occupent les rives du fleuve.


Il faut arriver à Andernach, à 20 km au nord de Koblenz pour retrouver tavernes, terrasses et promenades.










A Bad Breisig, nous découvrons une ambiance de Côte d’Azur émanant des riches rentiers allemands en villégiature dans cette ville thermale.

dimanche 18 août 2019


ALF - ELLENZ - COCHEM - TREIS KARDEN - BRODENBACH

57 km en vélo






Les averses 
qui nous arrosent
 régulièrement gardent une végétation bien grasse 
et verte.

Toutes ces nuances de vert semblent sortir de la 
palette d’un peintre 
monochrome.




samedi 17 août 2019

WINTRICH - BERNKASTEL-KUES - TRABEN TRABACH - ZELL - ALF

60 km en vélo et 12 km à pied sur les hauteurs


Départ matinal sous la pluie ... qui n’a pas cessé de toute la matinée... 
Est-ce cette humidité qui a altéré mon regard sur le chemin puisque la voie cyclable m'a semblé moins agréable et a, hélas beaucoup cotoyé la route ce matin contrairement à la voie buissonnière d’hier.


Les villages des bords de Moselle offrent leur charme rétro, mi-montagnard mi-balnéaire. Les tavernes, les hôtels, les pensions de famille innombrables cherchant à approcher au plus près des rives dégagent une atmosphère « du bon vieux temps ».











Parti à 8 h ce matin, les 60 kilomètres étaient avalées trois heures plus tard.

Nous avons pu alors Chris et moi randonner vers les châteaux perchés sur les hauteurs des coteaux d’ où l’on bénéficie de
vues splendides sur les méandres de la Moselle.





vendredi 16 août 2019

TREVES - MEHRING - TRITENHEIM - WINTRICH

50km en vélo et 12 km à pied













La Moselle se prélasse doucement sous un soleil lumineux. Blottie dans ses méandres, elle coule doucement entre ses coteaux abrupts tapissés de vignes tirées au cordeau.









Les villages animent les rives. Intemporels, typiques, traditionnels, les bourgs semblent être hors du temps. Pas de zone commerciale, pas de lotissement communal, seules de grosses batisses peintes s’agglutinent autour de l’église repérable à son clocher à bulbe.















Les nombreux cyclistes chevauchant des vélos à assistance électrique indiquent que nous sommes bien en 2019 : seniors, jeunes, familles, sportifs ou non, se promènent sur la voie cyclable longeant la Moselle. Combien en ai-je croisé? cent? deux cents? impossible à compter... ce n’est pas le silence du G.R. mais la beauté du site et la bonne humeur des cyclistes ont en fait un trajet très plaisant aujourd’hui. 





mercredi 14 août 2019

En ce mois d’août, nous reprenons le chemin.
Cette fois, François ne marchera pas mais roulera en vélo pour profiter des pistes cyclables le long de la Moselle jusqu’à Coblence puis le long du Rhin jusqu’à Cologne. Seule la dernière étape se fera à pied pour arriver chez Louisette à Wuppertal.



jeudi 11 avril 2019

TREVES


Je viens de parcourir 369km à pied depuis Langres en douze jours, soit une moyenne de 30,750km par jour. 
Depuis Castres, j’ai donc marché 50 jours et parcouru 1499 km.

Pour arriver à Wuppertal, je profiterai de la voie cyclable qui longe la Moselle et ensuite le Rhin pour faire quelques étapes en vélo afin de profiter de cet aménagement. 







Et quelques images de cette ville que nous découvrirons à notre prochaine étape:

Kurfürstliches - le Palais électoral


Hauptmarkt - Place du marché

Porta Nigra

Basilique de Constantin



JOUR 12 : WINCHERINGEN - - TRIER (Trèves)(28 km)
villages traversés : Nitell - Wellen – Temmels – Oberbillig –Wasserliesch – Konz -



Je termine cette dernière étape en longeant la Moselle, cheminant sur la voie cyclable. Pour cette dernière journée, le soleil m’accompagne dès potron-minet. Quelques canards s’ébrouent de temps en temps. Pas de péniche. Est-ce que la Moselle souhaite se réveiller doucement et paresser sous le soleil printanier ? Si le spectacle du réveil du fleuve invite le marcheur à rêver, il en est tout autrement sur l’autre côté de la voie douce. Elle est bordée par une voie ferrée et une route. Les trains restent mesurés dans leur passage. Par contre, les camions et les voitures ne cessent de rompre la quiétude du lieu. Que de bruits ! Il faut s’éloigner du trafic routier quelques jours pour prendre conscience du vacarme de l’automobile. Je vais arriver ainsi à Trier, ville d’arrivée de ce périple en oscillant entre le calme du fleuve et l’agitation routière. Il faut toutefois reconnaitre la qualité des aménagements pour vélos et piétons. Le chemin doux est vraiment sécurisé et séparé de la circulation routière. 

mercredi 10 avril 2019

JOUR 11 : HAUTE-SIERK France – WINCHERINGEN Allemagne (31 km)
Villes ou villages traversés : 
France : Montenach – Sierck- les-Bains – Apach 
Luxembourg : Schengen
Allemagne : - Sehndorf - Besh – Palzem - Werh

L’Europe au quotidien
En quelques kilomètres, je traverse les derniers villages lorrains et nous nous retrouvons avec Chris sur le pont-frontière sur la Moselle. Nous sommes dans le « pays des trois frontières » qui porte bien son nom car nous passons d'un pays à l'autre en l'espace de quelques centaines de mètres. Les plaques minéralogiques des voitures croisées attestent bien le brassage des automobilistes. Et je m'engage sur la rive droite de la Moselle avec de l'autre côté du fleuve (rive gauche) le Luxembourg. Chris visite le musée Européen de Schengen.
Cette modeste commune luxembourgeoise est au carrefour de la France, du Luxembourg et de l’Allemagne. C'est pourquoi elle a été choisi pour la signature du traité de suppression des frontières pour une libre circulation de ses habitants. La signature a eu lieu le 14 juin 1985 sur un bateau au milieu de la rivière, sur les eaux des trois pays. 
C'est François Mitterand et Helmut Kolh qui, au cours d'un déjeuner, avaient eu cette idée de suppression des frontières. 


La Moselle, ses méandres, ses vignes, ses péniches



La Moselle est une voie d’eau économique majeure pour la région de la Sarre allemande. Les immenses péniches accompagnent ma marche. La rivière se prélasse entre ses coteaux chargés de vignes . Je vais emprunter maintenant la voie cyclable qui va border la Moselle jusqu’à sa confluence avec le Rhin à Coblence. 




mardi 9 avril 2019

JOUR 10 : VIGY - HAUTE SIERK Moselle(30 km) 
Villages traversés : St Hubert / Aboncourt / Hombourg-Burdange / Hombourg / Kedange-sur-Canner / Verkring





Ce matin, je chemine dans de la ouate. Le brouillard est épais, je ne vois rien devant moi. Derrière moi, le chemin se referme sur mes pas dans la brume. Il faut attendre le milieu de la matinée pour que j’aperçoive les aubépines en fleur. 




La ligne Maginot 


Sur mon chemin je suis surpris de trouver  des casemates et des blockhaus désaffectés en pleine forêt. Nous sommes plus habitués à en rencontrer sur le bord des côtes, vestiges du mur de l’Atlantique.  Au nord de la Lorraine, je traverse cette fameuse ligne Maginot censée empêcher l’invasion de l’armée d’Hitler.







Le deuil d’une économie et d’une culture ouvrière  

D’une actualité plus proche, la pancarte d’entrée des villages barrée d’un bandeau noir nous renvoie au drame que vit ce territoire de Lorraine avec les fermetures successives des Hauts Fourneaux et des mines depuis les années mille neuf cent soixante. Après l’isolement rural de la Haute-Marne et des Vosges, la traversée de la Lorraine nous fait passer du monde rural au monde industriel puis au post-industriel… Les noms de Hayange, Florange, Thionville, Longwy… évoquent la fin d’une culture ouvrière liée aux mines et à la sidérurgie… La fermeture des usines s'accompagne d'un traumatisme important, bien au-delà de la disparition des emplois. Ce monde d’industries lourdes a subi des chocs, des restructurations, des modernisations pour essayer de continuer… mais avec, à chaque fois, des fermetures d’usines… Le marché mondial ou l’arrivée de nouveaux matériaux composites laissent présager un avenir reste bien sombre… C’est toute une région qui est contrainte à se reconvertir en moins de deux générations.