dimanche 14 mai 2017


jour 3 : GLUGES - COLLONGES  30km


Je traverse le Quercy, cheminant sur le GR 6. Au mois de mai, la verdure printanière cache l’aridité du causse de Gramat.








Le calcaire blanc et ocre du causse  habille les villages et les hameaux. Le patrimoine architectural est remarquable. Jadis, aux Fêtes-Dieu en Bretagne, les  différents quartiers d’une paroisse rivalisait pour réaliser le plus joli reposoir. Dans le Lot, ce sont tous les villages et tous les bourgs qui semblent concourir pour être le site le plus remarquable… Une belle émulation semble pousser les habitants, les associations de patrimoine, les collectivités pour en faire un terroir admirable… Peu de maisons sont à l’abandon… Peu de constructions « bricolées ». Très peu de tôle… Chacun semble vouloir œuvrer à une vaste opération de restauration et d’embellissement du patrimoine bâti…



Sans doute, la dure réalité agricole du causse y participe. La roche calcaire ne retient pas l’eau… La végétation doit lutter pour vivre… Seuls les chênes verts s’y épanouissent au milieu d’une végétation poussive qui satisfait les brebis… L’agriculture centrée sur l’élevage extensif de brebis laitières pour le célèbre petit fromage « rocadamour » n’a pas provoqué de grosses constructions contemporaines.




 Le tourisme et les résidences secondaires développent plus de richesse que l’agriculture… Tout bâtiment « authentique » devient alors une source de revenu… La campagne du Lot ressemble parfois à un écomusée à l’échelle d’un département…

En plus le Quercy est doté de richesses naturelles, archéologiques et historiques qui pourraient rendre jaloux bien des territoires… Plusieurs gouffres et grottes présentent des merveilles minérales et archéologiques, des gisements préhistoriques. La gouffre de Padirac est le plus connu. Le site de Fieux présente un nombre important de « dessins » de mains négatives datant de moins 30 000 ans. Les visiteurs peuvent découvrir dans le Quercy nombres de monuments, châteaux ou bâtisses de l’époque gallo-romaine ou médiévale. Les traces de l’industrie de l’époque moderne avec l’arrivée du train montrent un passé bien productif…  



La marche à pied permet de « sentir » le paysage par nos différents sens : le toucher du sol sous les pieds, les odeurs et la vue les paysages. Après le village de Saillac, nous quittons les chênes verts, le calcaire des causses et les moutons… La terre se fait plus lourde… Quelques bâtisses en grès apparaissent… Les vaches remplacent les moutons et les fermes deviennent des exploitations agricoles. De grands hangars se dressent sur le bord du chemin… Des engins agricoles, souvent impressionnants, sommeillent dans un certain désordre, en attendant la remise en route… L’arrivée à Colonges-La-Rouge confirme avec force ce changement : le rouge du grès remplace le blanc du calcaire.
   




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