JOUR 9: PERROGNEY-LES-FONTAINES - ORBIGNY-AU-MONT via LANGRES (33km)
Langres,
ville au passé glorieux
L’oppidum devenu cité
féodale fortifiée, perchée sur une table calcaire avec un
escarpement abrupt de plus 50 mètres, se targuait d’être
imprenable. Cela s’est révélé exact car les remparts d’une longueur
de trois kilomètres se dressent encore bien fièrement en 2018. Ce
sont les plus beaux de France parait-il ? A l’époque
féodale, Langres était une ville fort réputée. Elle est même
devenue un « duché pairie » au XIIème siècle :
l’évêque de Langres cumulait les titres et les charges de ducs et pair de la Couronne de France. La richesse patrimoniale de la ville
intra-muros témoigne de son rayonnement religieux et
artistique.
Langres s’enorgueillit de l’enfant du pays: Denis Diderot et en tire une fierté certaine.
Malgré l’arrivée du train au milieu du 19ème
siècle la reliant à la modernité, la ville ne put pas s’adapter. Ses heures de gloire étaient passées. Si le
diocèse de la Haute-Marne s’appelle encore le diocèse de Langres,
l’évêque a transféré ses services à Chaumont, la préfecture.
Langres, ville puissante au temps féodal, place militaire vaillante
face à l’ennemi prussien est restée amarrée au quai du passé.
Une douce mélancolie m’envahit lors de mes pérégrinations dans
les rues et ruelles aux noms souvent savoureux et aux bâtisses
historiques. Les boutiques fermées, les maisons à vendre, le vent
froid de mars plongent le visiteur dans l’embarras.
Que faire pour
inverser cette lente agonie ?