dimanche 3 septembre 2023

Samedi 2 septembre 2023 - Pérouges - Meximieux (gare) 3km


Perchée sur un petit promontoire naturel, Pérouges se découvre d'abord par les pieds avec les rues caladées. Aucune trace de bitume. 

Les maisons, échoppes ou bâtisses également en pierre d'origine fluviatile se tiennent les unes aux autres formant des rues étroites conservant ainsi la fraîcheur. Aucun fil électrique, aucune publicité, aucun élément "moderne" ne rompt le charme de la cité médiévale. 



Encorbellements, fenêtres à meneau, volets de boutiques ou d'ateliers nous transportent aux XVème siècle. La grande église gothique s'appuie sur un mur des remparts de la cité et participait au système de défense de cette petite ville. L'arrivée du train au milieu du XIXe siècle  provoquera  le déclin des ateliers de tisserands qui en faisaient sa richesse.  Au pied de la cité, Meximieux profitera de sa gare pour se développer. 
Il s'en est fallu de peu pour que Pérouges ne connaisse la décrépitude. Un passionné de patrimoine, Francois dit Francisque Thibaut en fit l’inventaire complet. Grâce à ses efforts, au début du XXe siècle,  un Comité de défense et de conservation du vieux Pérouges, présidé par Edouard Herriot permettra sa sauvegarde et son sauvetage . 

Nous prenons le train à Meximieux. 

Au printemps prochain, nous poursuivrons  notre chemin pour aborder et si possible franchir les Alpes. 

vendredi 1 septembre 2023

 Vendredi 1er  septembre St André-de-Corcy - Bilieux - Pérouges 
21km


Nous pensions ce matin que le soleil d'été allait faire miroiter quelques-uns des 1000 étangs des Dombes que nous allions croiser sur notre chemin . Hélas, ce que nous apercevons le plus souvent
 quand les chaînes ou les grillages nous en laissent la possibilité, ce sont des étendues sèches couvertes de joncs et d'aulnes laissant apparaître quelques mares verdâtres. 

Le déficit de pluviométrie hivernale depuis plusieurs années ne permet pas de recharger les étangs. 

Ce sont les moines au moyen-âge qui ont façonné ces milliers d'étangs pour en faire des viviers. Il en fallait du poisson pour les paroissiens des Dombes, de Bourg en Bresse, de Mâcon et de Lyon pendant les nombreux jours maigres ou seul, le poisson était autorisé. 
Une vanne d’ étang appelée ici « moine »

 Apres 1789, les révolutionnaires ont voulu assécher les étangs pour développer l’agriculture. Actuellement, il en reste 12 000 ha, pour l'immense majorité, propriétés privés de Lyonnais ou de Suisses pour en faire des chasses. Quelques étangs restent à vocation piscicole. Mais la matière première manque. Les grenouilles , spécialité culinaire locale, viennent aujourd’hui de Croatie, nous confesse un restaurateur.

Après avoir longé des champs de céréales, profité de l’ombre des bois, nous  montons vers la petite cité médiévale de Pérouges, élue "le plus beau village de France" en 2017. Nous allons quitter les Dombes pour la Côtière, région naturelle appuyée contre le plateau des Dombes et descendant vers le Bugey





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jeudi 31 août 2023

Jeudi 31 août 2023 - 

Ars-sur-Formans - Misérieux - St Jean-de-Thurigneux - Monthieux - St André-de-Corcy  22km 


Ce matin en quittant Ars, nous traversons les Dombes céréalières. Elles forment  un patchwork de couleur avec les immenses champs de maïs et de tournesol entrecoupés de parcelles récemment labourées après la moisson. 

Le chemin musarde entre les champs et les taillis, monte un colline en plein soleil puis descend sous la frondaison des robiniers et des frênes. Aucune maison abandonnée ne défigure les bourgs rénovés que nous traversons. C'est la proximité de l'agglomération lyonnaise qui apporte une aisance apparente aux résidences. 

Seules les églises, modestes, témoignent d'une histoire plus difficile. 
Avant d'arriver à St André de Corcy, nous longeons des étangs parfois en eau parfois à sec: nous entrons dans les Dombes des étangs. 




mercredi 30 août 2023

 Mercredi 30 août 2023 -
Montmerle- sur-Saône - Lurcy - Messimy-sur-Saône - Chaleins - Ars-sur-Formans



Depuis Beaujeu, hier, nous marchons sur une variante du chemin d'Assise avec moins de relief. 
Ce matin, les levées  de la Saône nous offrent de jolis points de vue. Elles  longent des espaces verts, des terrains de jeux pour enfants, des zones de détente…
À la sortie du bourg de Montmerle, nous empruntons  le sentier historique du Curé d'Ars. Cette route a dû bien changer depuis deux siècles. Il ne reste plus grand chose des chemins creux d'alors. Les grandes maisons anciennes que nous dépassons sont construites en pisé avec parfois des rangées de galets agrémentant les façades. Le relief est doux. 

 Nous quittons la Bresse pour entrer dans les Dombes. 
En arrivant dans la commune d’Ars, nous apercevons les coupoles vertes de la basilique du St Patron des prêtres. 

Jean-Marie Vianney a vécu très humblement dans cette misérable paroisse des Dombes entre 1817 et 1859. Devenu prêtre après moultes difficultés, après un parcours atypique faute de capacités en latin, plutôt méprisé par les autorités ecclésiastiques au début de son sacerdoce, c'est par un engagement radical dans l'ascétisme et la prière qu'il a conquis les paroissiens d'Ars. Son rayonnement a ensuite dépassé la commune, le canton, la région puis le pays. La petite église d'Ars accolée à la basilique voient des pélerins du monde entier se recueillir devant la "châsse" où repose le corps du saint prêtre.

C'est un peu cocasse de constater qu'un séminariste qui a été exclu du séminaire pour incompétence en latin est devenu le saint patron des prêtres. 
Nous saluons une dernière fois Alain, pèlerin aussi, que l’on a retrouvé dans plusieurs hébergements. Nos chemins vont se séparer car il fait une grosse étape demain et nous dépasse . 

mardi 29 août 2023

Mardi 29 août 2023 Beaujeu - Belleville-en-Beaujolais - Montmerle- sur-Saône 

24 km 


Ce matin au petit déjeuner, nous discutons avec d’autres randonneurs dans le gîte. Ils sont de Chateaugiron! Certains connaissent Monique et Joseph qui ont randonné avec eux !  Le monde est petit. 

Aujourd’hui nous continuons la descente des monts du Beaujolais ( 570m) vers la plaine de la Saône  ( 180m). 


Nous découvrons  Beaujeu  la "capitale" sans prétention du Beaujolais  pour nous retrouver dans les vignes . 







Nous traversons les vignobles pendant près de 15km. Nous saluons au passage le Mont Brouilly (481m ) et son cru renommé. Les vendangeurs ne sont pas encore en action. 


Belleville-en-Beaujolais, nous retrouvons la voie ferrée, l'autoroute A6 et leur vacarme incessant. Après le passage de la Saône, nous apprécions le calme du chemin de halage qui nous conduit directement à notre chambre "airbnb".


lundi 28 août 2023



Lundi 28 août 2023 :  Tramayes - Beaujeu 24km et 730m de dénivelé 

Après une nuit dans un gîte au confort sommaire, nous partons sous un ciel bien bas et avec une fraîcheur qui contraste fortement avec la chaleur des jours caniculaires. Nous allons quitter les monts du Mâconnais pour les monts du Beaujolais. À la pause de 10h, nous prenons le temps de chauffer le petit café. 


En marchant sur les crêtes, le chemin d'Assise nous fait traverser la Bourgogne des prairies et des vaches et non celle des vignobles. Pourtant en contrebas des monts du Mâconnais, 10km à l'est, nous aurions randonné à proximité de la Roche Vineuse, du Solutré-Poully, du Julienas, du St Veran…
Aujourd'hui, nous avons franchi 3 cols et avons atteint l'altitude de 823m à Avenas. Nous avions en vue le mont Saint-Rigaud qui culmine à 1 009 m d'altitude, point culminant des Monts du Beaujolais et du Rhône.


Le chemin ne traverse aucun village, seulement une majorité de forêts. Les coupes d’arbres nous permettent d’admirer de grandioses panoramas sur les vallées en contrebas puis sur la lointaine vallée de la Saône. 

En descendant de 250m d'altitude pour rejoindre le gîte équestre où nous passerons la nuit, nous longeons les premiers vignobles du beaujolais.



dimanche 27 août 2023



 Dimanche 27 août 2023
 Cluny - Ste Cécile - Tramayes 21 km - 510m de dénivelé. Une météo très propice à la marche.



Départ de Cluny dès potron-minet ce dimanche matin. Cluny dort encore.


Nous prenons la rue Ste Odile, rue traditionnelle  d'arrivée des pèlerins et passons la porte St Odilon, vestige des anciens remparts de la ville. 
Le chemin aujourd’hui est commun avec celui de Compostelle . 

Il serpente dans  les collines entourant Cluny puis tourne autour de Ste Cécile pour passer sur la quatre voies reliant Moulin à Mâcon.
 Nous devons parfois enjamber des arbres brisés par une tempête très récente.  


Des villages jaunes et ocre apportent des touches de couleur au milieu du vert des herbages. Les clochers des églises romanes émergent.
Le chemin va s'élancer vers les crêtes des monts du Maçonnais. 
 En 5 km, nous allons monter de près de 300m pour arriver à l'altitude de 590m. 


Nous découvrons un panorama à 360°. En bas dans la vallée, nous apercevons le village de St Point et les toitures du château de Lamartine,  illustre personnage du pays mâconnais. Dès 14h, nous arrivons en forme à Tramayes, terme de notre parcours de la journée. 
Après un arrêt dans le seul bar ouvert de la commune, 

nous sommes accueillis cordialement par Jacques, un accueillant de pèlerins qui met à disposition un gîte permettant de dormir à l'abri des intempéries.

samedi 26 août 2023

Samedi 26 août 2023: Cluny


Nous visitons les vestiges de l'abbaye de Cluny avec une guide conférencière proposée par l'Office de Tourisme, guide de haute compétence. 




La Maior Ecclesia, l’église abbatiale de dimensions gigantesques pour le 12ème siècle (187 m de longueur, une voûte à plus de 30m, 5 clochers et une  trentaine de chapelles) a été pendant 4 siècles,  jusqu'à la construction de la basilique St Pierre de Rome, la plus grande église de toute la chrétienté occidentale. Centre religieux, politique, économique et culturel pour l'Europe entre le 12ème et le 16ème, coeur de l'ordre clunisien régnant sur des centaines d'abbayes ou de prieurés dans l'Europe, sa puissance l'a détournée, peu à peu, de la règle d'humilité des bénédictins. 


Sa participation aux alliances politiques, ses négociations avec les puissants, l’arrogance de certains de ses abbés , vont contribuer à sa perte de puissance dès le 17ème siècle. La révolution de 1789 va achever la fin de l'abbaye et l'ordre clunisien est dissous. 


Sous le Directoire,  l'église est vendue comme carrière de pierres. Le cloitre devient une école, actuellement Arts et Métiers et d'autres bâtiments sont utilisés pour un haras national. 
Ce n'est qu'au début du 20ème siècle que les premières mesures de sauvegarde des vestiges sont mises en place. Il était temps : il ne reste pratiquement plus qu’un clocher de cet important édifice . 



vendredi 25 août 2023

 Vendredi 25 août 202

Cormatin - Taizé - Massilly - Cluny

18 km 


Nous partons à 6h 45 sous la pluie, le jour n'arrive pas à se lever. Notre route est  illuminée par des éclairs. Les grondements incessants du tonnerre tournent autour de nous. Après 5 km, nous arrivons à la communauté de Taizé qui se réveille. Les cloches viennent de sonner pour la prière du matin. Nous connaissions Taizé des années 1975 et nous y 

avons retrouvé  la même ambiance qu’il y a 48 ans avec une maturité et une organisation qui nous ont impressionnées.

Des milliers de jeunes parlant de multiples langues sont là pour échanger, réfléchir, prier, s'amuser et construire la paix en s'appuyant sur l'Évangile. A 8h, l'immense mais modeste Église de la réconciliation se remplit de jeunes et de quelques têtes grises comme nous.  Ce sont plusieurs milliers de jeunes qui forment une assemblée rassemblée autour des 50 frères de la communauté de Taizé. La prière, les chants, les textes sont dans plusieurs langues. Cette communion des jeunes du monde, rassemblés pour un temps spirituel nous impressionnent. Après la prière, nous repartons de cette communauté enthousiastes. Nous prenons le temps de nous recueillir sur la tombe du frère Roger, le fondateur assassiné le 16 août 2005. À midi, nous repartons vers Cluny par la voie verte sous la pluie et l’orage. Cette météo a découragé les cyclistes. Nous sommes quasiment seuls. 



Les avantages d'une voie verte que sont la qualité du revêtement et sa platitude sont appréciables avec une météo humide et orageuse, par contre, il faut lutter contre la monotonie de la ligne droite. 
Un peu fatigués après 13km, mais nettement moins que pendant les 2 jours caniculaires précédents, nous apercevons  au loin l’abbaye de Cluny sous un timide rayon de soleil. 

Demain samedi, nous faisons une pause pour découvrir la ville et son riche patrimoine historique et religieux. 





jeudi 24 août 2023


Jeudi 24 août 2023
Rimont - Bissy-sur-Fley - St Maurice-des-champs - La Rochette - St Gengoux-le-National - Messeugne - Cormatin
24 km - 420m de dénivelé - la météo prévoit 37° à l'ombre donc plus de 40° au soleil !!!



Les fortes températures prévues aujourd'hui nous ont fait nous lever à l'heure des vigiles. Après un petit déjeuner bien frugal, nous partons à 6h15, l'aube est à peine naissante. Peu à peu, la lueur blanchâtre de l'aube s'efface devant la lumière rougeoyante de l'aurore. Il fait bon marcher. Les vaches paissent tranquillement dans les prés jaunis par le soleil, peu de bruits, moments de bonheur. Juste avant que les cloches des villages ne sonnent l'angélus de 7h, le soleil apparaît et brûle les couleurs de la campagne. La journée va être encore très chaude. 


Nous croisons un jeune vigneron matinal qui s'affaire dans sa vigne. De belles grappes noires pendent. Les vendanges approchent. Le chemin joue avec le relief bourguignon. Les collines se succèdent alternant les montées et les descentes. A 9h, nous arrivons à St Gengoux-le-National, gros bourg où d'imposantes maisons en pierre et tuiles se pressent autour de l'église. Dans le petit supermarché, nous pouvons nous ravitailler. 
Après cette pause restauration, la chaleur est bien là renforcée par un soleil brûlant. Il nous reste 12km. Les montées sans ombre deviennent de plus en plus difficiles. 
Nous pouvons, toutefois, admirer les très grandes bâtisses en état ou, malheureusement, abandonnées et dégradées. 
Ces grandes demeures comme les petites "cadoles" qui parsèment la campagne 
témoignent de l'important passé viticole des territoires traversés. Les vaches ont remplacé la vigne après la crise du phylloxéra.


Nous arrivons épuisés à la chambre d'hôte à 13h. Une bonne sieste sera réparatrice des efforts fournis. Un violent orage avec grêlons fait baisser la température. Nous pouvons partir découvrir le château de Cormartin, voisin de notre gîte de ce soir 



mercredi 23 août 2023


Mercredi 23 août 2023 : Montchanin-Ecuisses-Marcilly-lès-Buxy-Savianges-Rimont

22km - 370 m de dénivelé et un soleil caniculaire 


 Départ matinal à 7h15 pour profiter au maximum de la fraîcheur matinale.




 


Nous  longeons une  voie départementale pour retrouver le chemin d'Assise que nous avions quitté au printemps. Le bourg d'Ecuisses s'allonge sans charme le long du canal du centre et une départementale. 


 Quittant le canal, nous reprenons le rythme « montée, descente ». 

Le chemin traverse la campagne vallonnée bourguignone avec ses vastes champs où paissent d'imposantes charolaises qui, comme nous, cherchent l’ombre des haies. 





Nous dépassons de temps en temps des fermes imposantes avec des bâtiments récents contrastant avec les maisons traditionnelles, plus ou moins en état, en pierres jaunes coiffées d'un toit de tuile ocres plates.

Au détour du chemin, nous échangeons avec Catherine et Philippe qui assurent l'accueil des pélerins vers Assise. Les pommes offertes sont les bienvenues en plus du remplissage de la gourde.


Au fur et à mesure de la montée du soleil dans le ciel, la chaleur s'accroît même si un petit souffle d’air nous évente par moments. Les  premières montées se font plutôt bien mais la dernière de 2 km pour arriver à Rimont n'a aucune ombre. Il était temps d'arriver avant de nous déshydrater.  Il est 14h quand nous arrivons à la communauté des frères de St Jean qui nous accueille ce soir. Mais… le frère hôtelier n’est pas là : donc pas d’accueil ! Juste un code pour rentrer dans le gîte. 

Avec Alain et Monique, pèlerins comme nous, aussi dépités que nous, nous vidons nos sacs et faisons un festin partagé d’œufs durs et sardines. Une bonne soirée sympathique finalement! 


vendredi 18 août 2023

 Nous reprenons le chemin mercredi prochain. 

Nous arrivons à la gare TGV du Creusot pour descendre vers le sud du département de Saône et Loire vers Cluny. Puis nous traverserons la région du Beaujolais pour arriver au nord de Villefranche sur Saône. Nous traverserons la Saône pour nous diriger vers Ars et continuerons dans la région des Dombes. 





jeudi 18 mai 2023

Jeudi 18 mai: Le Creusot

Cette ville de 21 000 habitants est une heureuse surprise car elle nous  semble dynamique et  plutôt agréable. Les aménagements du centre ville sont plutôt réussis.

La ville est liée à l'histoire industrielle. En 1769, ce lieu est choisi par la jeune "Manufacture des Cristaux de la Reine" qui cherche à s’installer en un lieu où le charbon serait abondant et bon marché. En 1781, un grand bâtiment en forme de U érigé sur les hauteurs dominant la fonderie abrite à la fois les ateliers, les entrepôts, l’administration et des logements pour les ouvriers. À proximité, deux halles de briques de forme conique accueillent les fours.  On y fabrique surtout des produits de luxe en cristal . Au début des années 1830, la cristallerie est rachetée par Baccarat  qui décide de rapatrier toute la production dans l'est de la France. L’industrie creusotine du verre et du cristal s’éteint.

Les bâtiments servent au logement des mineurs et ouvriers de la fonderie, jusqu’à leur rachat en 1837 par les frères Schneider, nouveaux propriétaires des forges qui décideront d'en faire un véritable palais pour recevoir les princes et autorités politiques clients de leurs entreprises.



Les nouveaux maîtres de forges entament rapidement le développement de leur nouvelle entreprise. Dès 1838, les premières locomotives à vapeur sortent des ateliers, marquant ainsi le début de l’épopée des établissements Schneider du Creusot.

Nous visitons un des hauts fourneaux de la verrerie transformé par l'un des Schneider en théâtre, copie en réduction du Trianon de Marie-Antoinette servant à divertir ses invités de marque et à les impressionner. Sous la cour du palais ont été creusés près de 800m de galerie avec rail central et zone de bifurcation pour que la centaine de domestiques au service du palais puisse circuler sans être vu des invités.



Les usines Schneider deviennent une référence nationale, européenne et même mondiale. Dans les années 1970, 21 000 salariés y travaillaient. L'usine immense occupe toute la ville. En 1984, après un rachat par Usinor, l'entreprise fait faillite. Elle est reprise et réussi sa transformation. Specialisé dans des aciers très spéciaux, pour l'aéronautique, le nucléaire..., Le Creusot reste un centre industriel de haut niveau.


mercredi 17 mai 2023

Mercredi 17 mai: Antully- St Servin des Bois- Le Creusot - 17km -

Après cette halte un peu déroutante, la dernière marche de cette première période du chemin d'Assise est agréable.

 Les dénivelés sont moins longs et moins abrupts, le chemin souvent plus large. 









Nous arrivons  au Creusot peu après midi par la cité ouvrière de la combe des mineurs










mardi 16 mai 2023

Mardi 16 mai: Autun- Antully-23km -600 m de dénivelé





Partis tôt du camping, nous traversons la ville 
et montons jusqu'à la Pierre de Couard, vestige d'un pyramide romaine érigée dans un champ funéraire.

Malgré le temps un peu brumeux, nous jouissons d'une vue dégagée sur la ville d'Autun.

























Accompagné par un fort vent froid, nous traversons 
des massifs forestiers.
Les pluies des derniers jours ont grossi les cours d'eau et, à quelques kilomètres de notre hébergement,  nous avons bien du mal à trouver un gué pour traverser un gros ruisseau transformé en torrent. Nous devons élaborer un passage à gué avec pierres et morceaux de bois. Beaucoup d'appréhension  pour franchir ce passage scabreux mais nous n'avons pas été obligés de déchausser et  ne sommes pas tombés dans l'eau. Ouf!












Nous arrivons  assez tôt dans la chambre d'hôte d'une ferme hélicicole, ferme d'élevage d'escargots.






Le propriétaire nous fait visiter son élevage avant de déguster une bonne douzaine des locataires des lieux.

 
Beaucoup de rancoeur, d' aigreur, voire d'hostilité  chez cet homme dont le discours et ses opinions complotistes nous met mal à l'aise.

lundi 15 mai 2023

Lundi 15 mai: Autun 

Sous un soleil printanier, nous visitons la cathédrale St Lazare d'Autun qui est une cathédrale du gothique naissant construite entre 1120 et 1130, édifice très clair avec un mobilier contemporain liturgique qui est en harmonie avec le lieu. Son tympan du "Jugement dernier " est une œuvre unique que nous avons pu découvrir en 3D dans le centre Gislebertus, du nom du sculpteur.



Grâce à la voie romaine qui reliait la ville à Lyon, Autun fut une grande cité, importante capitale de région dans la période romaine . Un grand rempart entourait la ville qui possédait un forum, un grand théâtre de 20 000 places et un amphithéâtre de taille similaire. Un autre théâtre se situait à l'extérieur des remparts à côté d'un temple de Janus. Après des sièges et des combats contre les alarmants,  Autun a perdu de sa grandeur et décliné pour quasiment disparaître.


Autun a connu un développement industriel au 19ème/20ème siècle 

( extraction du schiste notamment) mais une succession de difficultés économiques à partir des années 1970 a laissé des vestiges dont la fermeture de la gare et des liaisons ferroviaires. Aujourd'hui, cette sous-préfecture de la Saône et Loire a du mal à rebondir.