lundi 20 février 2017

LACAPELLE-MARIVAL


J’ai marché 10jours. J’ai fait 266km. 
Je reprendrai le chemin  au mois de mai pour découvrir le Lot puis le Limousin.



jour 10 : PLANIOLES - LACAPELLE MARIVAL (21km)



C’est le dernier jour de marche de cette période. Il faut croire que le ciel l’avait déjà compris puisque ce matin c’est le brouillard et un temps froid et humide… Je dois garder bonnet et gants jusqu’à 11h du matin… Cette étape est courte puisqu’il faut ensuite commencer le retour sur Redon…
Le brouillard modifie les perceptions : peu de bruit, peu de visibilité…Le chemin entre Planioles et Lacapelle-Mérival est plutôt agréable. Il est varié… Il faut parfois grimper mais les dénivelés ne dépassent pas 100m… Je marche d’un bon pas. C’est d’ailleurs le bruit de mes pas et surtout de mes bâtons dans une montée qui ont fait fuir 3 chevreuils à quelques mètres de moi…





A l’entrée de Lacapelle-Mérival, je découvre des banderoles devant l’école de la commune. Mickaël, le président de l’Association des Parents d’Elèves m’explique que les autorités académiques envisagent de regrouper l’école maternelle (actuellement 3 classes et une directrice) et l’école primaire (actuellement 4 classes et une directrice)… Par ce regroupement, les bases de calcul sont modifiées ce qui aboutirait à fermer une classe : la nouvelle école aurait 6 classes au lieu de 7 actuellement.
Cette manifestation m’interroge. Quand je lis : 
 « non à la fusion des 2 écoles », est-ce bien là le problème ? 
Une école à trois classes et une école à 4 classes qui sont mitoyennes ont-elles « objectivement » intérêt à rester séparées ? Je relie cette contestation aux mobilisations très fortes des mineurs de Carmaux ou de Décazeville dans les années 1980/1990… La population de cette
commune est stable depuis 15ans (autour de 1 300hab) ce qui signifie un vieillissement de la population et donc une diminution d’enfants. Ne pas prendre en compte les changements considérables qui sont à l’œuvre en ce début de XXIème siècle à tous les niveaux, c’est risquer de se battre contre des chimères. Je pense qu’il faudra être beaucoup plus inventif et créatif pour inverser la tendance à la concentration dans les métropoles… Je crains que la posture uniquement défensive ne soit inéluctablement perdante…



Lacapelle-Mérival est un joli village fier de son château et de ses halles. Ville étape de cette première période du périple Castres-Wuppertal… Je repartirai d’ici en mai prochain…  

dimanche 19 février 2017

jour 9 : MONTREDON - PLANIOLES (22km)


A Montredon se situe une croix dite des trois évêques qui marquait le carrefour des trois provinces : le Quercy, le Rouergue et l’Auvergne. « En ces lieux, trois évêques se seraient donné la main en restant chacun dans son diocèse » écrit Prosper Alfaric, historien du XIXème siècle dans son ouvrage « De la foi à la raison ». Cette croix est devenue le point de jonction des trois départements : Le Lot, L’Aveyron et le Cantal.
Est-ce la similitude avec Redon mais il existe, aussi chez nous, une croix appelée la Croix des Marins qui permettait aux trois évêques de Nantes (44), de Vannes (56) et de Rennes (35) de converser tout en restant chacun dans son diocèse. Sans doute, existe-t-il d’autres croix des trois évêques en France avec cette même « légende » ?


Nous traversons Figeac et nous nous y arrêtons , le temps d’une visite.
Figeac, sous-préfecture du Lot, peut s’enorgueillir de son patrimoine architectural et de son « enfant » Jean-François Champollion. Le centre-ville historique déborde de demeures et bâtisses historiques. Toutes ne sont pas « restaurées » mais il est très agréable de déambuler dans les rues et venelles en admirant les encorbellements, les colombages, les fenêtres à meneaux, les « soleilhos » galeries couvertes qui servaient autrefois au séchage du linge ou des peaux ou à prendre l’air lors des chaudes soirées d’été.


Sur la place des écritures, la représentation monumentale de la pierre de Rosette en granit noir, enchâssé dans un ensemble architectural médiéval est une magnifique introduction au musée Champollion voisin et un bel hommage à ce génie déchiffreur des hiéroglyphes. Nous avons passé l’après-midi dans le musée Champollion. Nous y serions encore si on ne nous avait pas annoncé que le musée allait fermer ses portes et invitait ses visiteurs à s’approcher de la sortie.  


  

samedi 18 février 2017

jour 8 : CONQUES - MONTREDON ( 29km et 900m de dénivelé cumulé)




Le GR 65 reprend la « Via Podiensis » qui conduisait, jadis, les pèlerins de la cathédrale Notre-Dame du Puy-en-Velay au but ultime : Santiago de Compostela… Je vais prendre ce GR 65 de Conques à Figeac. Je poursuivrais ensuite mon chemin sur le GR 6 , chemin qu’ empruntaient autrefois, les pélerins  pour aller jusqu’à Rocamadour… mais ce sera au mois de mai…

Chris m’a accompagné sur les premiers kilomètres depuis le pont romain de Conques classé au patrimoine de l’Unesco. Ces premiers kilomètres sont magnifiques certes mais aussi difficiles à cause d’un dénivelé de 300m… Nous pensons à nos amis, Pascal et Michel, qui ont posé leurs pas sur ce chemin les années passées… Ensuite la Via Podiensis utilise un peu trop à mon goût les routes goudronnées même si peu de véhicules y roulent. Toutefois le chemin domine les crêtes et nous offre de superbes panoramas.

 Nous distinguons nettement le plomb du Cantal enneigé au loin. Il paraît que par temps très clair, nous pourrions apercevoir la flèche de la cathédrale de Rodez.





En février, les pèlerins doivent rester au chaud car je n’en ai pas rencontré un seul. Il faut sans doute attendre la saison, en avril, pour que la route soit animée. Sur le parcours, quelques publicités de gites ou de chambres d’hôtes invitent le pèlerin à s’y rendre. Chacun essaie de rivaliser d’inventivité pour l’attirer. Cela fait quand même presque 15 000 pèlerins par an à nourrir, coucher et dorloter sur ce GR



Certaines communes riveraines du chemin essaient visiblement de « choyer » ce passant alors que d’autres semblent l’ignorer. Il en est de même pour les riverains du chemin. Quelques coquilles ou messages de bonne route témoignent de l’attention portée aux pèlerins. Par contre, d’autres manifestent leur désintérêt ou leur crainte en affichant des : « défense d’entrer » ou « propriété privée »…



Je suis surpris en passant à l'arrière de certaines fermes de patauger dans le jus de fumier ou de chevaucher des bouts de bâches de plastiques . Une certaine incompréhension de « mondes différents » s’exprime-t-elle ainsi ?   

MICHEL, ADJOINT A NOAILHAC

Je rencontre Michel qui prenait des mesures pour refaire les croix du « chemin de croix » , érigé sur le chemin. C’est un élu de base. Il est adjoint mais aussi bénévole pour allumer le feu du gite communale ou réparer le chemin de croix. Il me parle des difficultés de la commune pour améliorer le chemin. La commune voudrait bien créer un itinéraire « spécial » piéton à côté de la route. Plus de la moitié du parcours est fait mais la moitié restante se heurte au refus des propriétaires fonciers qui ne veulent pas vendre une petite bande de terre pour y aménager ce chemin protégé pour les pèlerins. 


 Il est heureux de présenter les toilettes sèches installées spécialement pour les marcheurs. Il regrette que la commune voisine ne marque pas le même intérêt que Noailhac pour les pèlerins.   



Il m’invite à m’arrêter à la chapelle St Roch pour admirer les vitraux réalisés, gratuitement, par un grand maitre verrier. C’est vrai que cela  valait bien un détour...






vendredi 17 février 2017

CONQUES

Toutes les personnes qui y sont venues, pélerins ou non, nous en parlaient avec de l’admiration dans les yeux. C’est vrai que Conques se révèle un village merveilleux avec un patrimoine architectural exceptionnel et miraculeusement conservé. 
C’est un passage obligé pour les pèlerins vers Compostelle , accueillis ici depuis le XI° siècle.






En plus, nous le découvrons en ce mois de février, sans touristes, sous un ciel lumineux. Quelle chance!

jour 7 : SALLE COURBATIES - AUBIN (24km)



Comme au tour de France
Aujourd’hui, étape réduite pour prendre le temps de visiter Conques. Demain matin, je partirai de Conques. C’est comme au tour de France, la commune d’arrivée d’une étape n’est pas forcément celle du départ du lendemain. A partir d’Aubin, je devais faire un aller-retour pour aller à Conques et
poursuivre vers Figeac. En partant directement de Conques, j’évite de faire le trajet aller Aubin-Conques.

Entre l’hiver et l’été
Le matin, quand le soleil n’ose pas encore s’aventurer , je dois m’emmitoufler avec pull, blouson et gants pour affronter les frimas de l’hiver. Il ne fait que -1°. Le givre brille dans les champs. Puis le soleil prend de l'assurance. Ses rayons commencent à pénétrer les coteaux et les chemins. Vers 10h, les gants sont superflus. A 11h, le pull commence à être de trop… On dépasse les 10°. Pas de vent… Un ciel d’azur… La marche réchauffe… A midi, le thermomètre devrait sans doute indiquer 14°… Le soleil s’est bien enhardi. Il pénètre dans le fond des vallées. Il faut se débarrasser du blouson et le remplacer par un coupe –vent léger. Par contre la nature reste figée. Sans doute se méfie-t-elle de ces premières chaleurs de février. L’hiver n’a pas encore dit son dernier mot. Pas un bourgeon. Pas même une petite pousse de jonquille ni les premières feuilles de primevère… A 15h, les rayons ont tellement chauffé, qu’il fait 16°… C’est l’heure du pique-nique… comme en été… Super, n’est-ce pas ?

PETIT BONHEUR DE LA MARCHE....


Se lever tôt, en même temps que le jour...   traverser les villages encore endormis...

effrayer trois chevreuils qui soulèvent leur arrière-train à notre approche...
se laisser auréoler par le silence des mousses du sous-bois....
voir  peu à peu se déchirer la brume du matin...
et se réjouir de la promesse de soleil pour la journée




jeudi 16 février 2017

jour 6 : LA ROQUETTE - SALLES COURBATIES

 (32km et 500m de dénivelé cumulé)



Le parcours a quitté les gorges profondes de l’Aveyron pour musarder sur les crêtes du Rouergue. Murets et caselles en pierres sèches marquent le paysage. La lande de Borie (ou petit causse) témoigne de l’âpreté de la vie locale avant le XXème siècle. L’agriculture vivrière n’est plus de mise. Si le tracteur ne peut pas passer, c’est le genévrier et le chêne pubescent qui reviennent et colonisent les terres ingrates qui ont pourtant longtemps nourri ceux qui s’échinaient à en prendre soin. Il ne reste que ces innombrables murets pour rappeler l’énergie des hommes d’ici pour vivre de cette terre…

Les caselles sont de petits édifices de pierres sans mortier réparties un peu partout dans la campagne. Petite ou grande, ronde ou carrée peu importe… Elles sont faites avec les pierres ramassées dans les champs voisins. Pas de liant ni de mortier… Elles servaient pour se reposer des travaux des champs, pour ramasser des outils, pour s’abriter, parfois pour mettre à l’abri des animaux… Il est dit que pour éviter que les enfants et les vieillards ne tombent dans le désœuvrement, on leur confiait l’érection des caselles. Ils servaient ainsi la communauté et se valorisaient en même temps. Un genre de service civique local en fait !


Pigeonnier
Réservé à l’aristocratie jusqu’à la Révolution, le pigeonnier symbolisait l’émancipation et aussi un statut social… Souvent écarté du logis principal, il peut aussi dominer la demeure. Chaque gentilhommière, chaque métairie, chaque manoir a son pigeonnier.


VILLEFRANCHE DE ROUERGUE et VILLENEUVE


Après Najac, je traverse aujourd’hui deux bastides : Villefranche de Rouergue et Villeneuve… Sur le territoire actuel de l’Aveyron,  5 bastides « neuves »  ont été construites à partir de 1280  . Dans le sud-ouest, ce sont 315 bastides qui ont été érigées entre 1229 et 1373 . A l’époque,  la démographie augmentait, la sécurité dans les campagnes était difficile, il fallait regrouper la population.  Le plan d’urbanisme de ces bastides était, à l’époque, novateur : un vaste lotisssement délimité par des rues se coupant à angle droit. Les paysans, artisans, commerçants se sont laissé séduire par les avantages d'habiter dans ces bastides.

 Les rues étroites, encadrées par des maisons à encorbellement ouvrant sur des places entourées d’arcades transportent le visiteur-marcheur dans une atmosphère médiévale. 
Le soleil d’hiver sous un ciel d’azur réchauffe la pierre et entraine une bonne humeur sur le marché qui se tient sur la place du carillon.



  Et  pendant que nous sommes installés en terrasse, le carillon de l’église se met à sonner « Toi l’étranger... » de Brassens. Un petit moment de bonheur à savourer...comme la bière.


LAURENCE





Laurence, une marcheuse aguerrie
Je croise Laurence juste avant d’arriver à Villefranche de Rouergue. Elle marche d’un pas assuré. C’est une marcheuse au long cours. Elle est partie pour 10 jours de marche. Même en février, elle campe si elle ne trouve pas un gite d’étape ouvert. Elle connait les GR… Elle part vers Toulouse…
    

mercredi 15 février 2017

jour 5 : LAGUEPIE- La ROQUETTE (Aveyron) 

 33km et 900m de dénivelé cumulé





Du Tarn en Aveyron
Le GR 36 suit la rivière Aveyron . 
 Le bourg de St Martin Laguépie est à la confluence de l’Aveyron et du Viaur. Rive gauche, c’est St Martin Laguépie, commune du Tarn et rive droite, c’est Laguépie, commune du 
Tarn et Garonne. Juste après le bourg de Laguépie, nous arrivons en Aveyron… Comme quoi, la situation de Redon n’est pas isolée…


Au-delà de l’aspect administratif, les terres argilo-calcaire de l’Albigeois deviennent granitiques et schisteuses. Nous entrons dans le Rouergue et dans le Massif Central. Les ardoises et parfois les lauzes remplacent les tuiles… Les briques ont disparues. Les bâtisses se parent de pierres et affichent leur solidité… C’est du costaud par ici… 






Les vallées des rivières, comme celle de l'Aveyron, sont fortement encaissées. Des futaies, parfois envahies de mousse, colonisent les flancs abrupts. Il faut escalader les crêtes pour découvrir un panorama où les puechs ( collines en occitan ) essaient de rivaliser entre eux. Certains arborent une croix. Quelques-uns, se flattent de porter un château ou une tour. Beaucoup n’ont que leur hauteur à montrer.
 L’Aveyron, gonflée par les pluies récentes, rugit. D’ailleurs en ce moment est-ce une rivière ou un torrent ?
Le GR36 est varié. Aujourd’hui, Il utilise les anciennes drayes, anciens chemins parfois préromains ou les chemins calendés , nommés peyrades qui sont construits sur la technique de la calade (association de pierres et de petits cailloux sans liant)… Ces réseaux de voies de communication très actives jusqu’au moyen âge sont peu à peu tombés en désuétude puis abandonnés … La végétation a repris ses droits… La randonnée au long cours leur redonne une nouvelle vie…


Najac : une belle découverte
L’accès vers Najac à partir du chemin est splendide.
Au détour du chemin accroché au bord d’une crête, le village médiéval se montre au loin, lumineux dans le soleil d’hiver…
Puis, arrivé sur la crête, le château fort dressé sur son piton se découvre et nous dévoile toute sa puissance…

 Najac me semble proche mais il faut passer de l’autre côté de la vallée de l’Aveyron. Ici la rivière forme ici de profondes gorges qu’il faut descendre puis remontrer. Cette ancienne bastide du Rouergue est construite dans un méandre de la rivière et s’accroche sur le versant sud du coteau tenue en respect par le château fort… Cette cité n’a peut-être pas les riches bâtiments de Cordes mais elle a un charme certain sans les nombreuses échoppes commerciales.
















Quelques rencontres sur le chemin
En marchant l’hiver, je sais que les rencontres vont être rares… à part les cormorans qui semblent s’être donnés rendez-vous sur quelques arbres morts gisants sur les rives de l’Aveyron ou un renard qui se croit seul dans les sous-bois… C’est pourquoi, au détour du chemin, je suis bien étonné de croiser Claire, une randonneuse. Cette jeune normande profite d’une semaine de vacances pour cheminer entre Villefranche de Rouergue et Toulouse. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir 500 mètres après, un couple d’anglais qui randonnent aussi. Eux-mêmes étaient partis de Villefranche et se rendait à Cordes en trois jours.
Je marche depuis 5 jours, je n’ai rencontré aucun randonneur et en 10 minutes d’intervalle j’en croise trois… Heureuse surprise du chemin…         

mardi 14 février 2017

jour 4 : MONESTIES - LAGUEPIE (22 km)


« Après le vent d’autan : la pluie » dit le dicton local.
Aujourd’hui, le dicton s’est vérifié. Le département du Tarn était en alerte inondation. Je suis parti ce matin sous une forte pluie bien lourde. Ne voulant pas prendre le risque de me retrouver bloqué dans un chemin creux par des débordements d’eu intempestifs, j’ai shunté le GR pour prendre des petites routes. Cet « itinéraire bis » m’a permis, aussi, de raccourcir l’étape. Bien que je sois bien équipé pour randonner sous la pluie, marcher 5 ou 6 heures sous les giboulées n’est pas des plus plaisants. Parti à 8h 30 ce matin,  je suis arrivé au gite à 13h.
 Après une bonne douche, nous avons pu visiter la cité médiévale de Cordes.
Nous avons eu aussi une petite pensée pour Paul et Maïdette qui, le cheval au repos et la roulotte remisée,  ont passé un hiver tout près d’ici, il y a quelques années déjà. 






Les  « faits alternatifs » proclamés par Trump apparus à Le Ségur, communes du Tarn
He oui, j’ai découvert que 1 =-1 et 1= 0… prouvant ainsi que les élucubrations du POTUS (President Of The United States) seraient vraies !... et ceci grâce à la pluie… En effet, randonner sous les averses  limite  les occasions  de s’émerveiller et de se poser.  La lecture des panneaux indicateurs devient une activité majeure. Peu de temps avant d’arriver à Le Ségur, je lis « Laguépie 9 km »… C’est dans cette commune que se situe le gite pour la nuit. « Formidable » me dis-je… dans moins de deux heures je serai à l’abri… Poursuivant ma route avec un regain d’enthousiasme, je vois la pancarte suivante après un kilomètre de marche « Laguépie 10 km »…Voilà donc bien un fait alternatif : 1km à pied correspond à -1 km en distance… Une erreur me dis-je… Je continue en direction de laguépie, commune réputée comme Redon pour sa grande fête à la Châtaigne… Je poursuis donc ma route pendant encore  un kilomètre. Nouvelle pancarte : « Laguépie 10 km ». Deuxième fait alternatif : 1 km fait cette fois-ci 0km… L’évidence des faits alternatifs devient une révélation. Des grincheux pourraient imaginer que la pose des pancartes a été aléatoire. Ceux qui pensent que c’était mieux avant vont dire que les gens ne savent plus lire et que les cantonniers ne savent plus compter… Bref il y a un mystère sur la route D34 ! Je subodore que Trump ait basé les bases de la post vérité à partir des pancartes de Le Ségur dans le Tarn.