mercredi 15 février 2017

jour 5 : LAGUEPIE- La ROQUETTE (Aveyron) 

 33km et 900m de dénivelé cumulé





Du Tarn en Aveyron
Le GR 36 suit la rivière Aveyron . 
 Le bourg de St Martin Laguépie est à la confluence de l’Aveyron et du Viaur. Rive gauche, c’est St Martin Laguépie, commune du Tarn et rive droite, c’est Laguépie, commune du 
Tarn et Garonne. Juste après le bourg de Laguépie, nous arrivons en Aveyron… Comme quoi, la situation de Redon n’est pas isolée…


Au-delà de l’aspect administratif, les terres argilo-calcaire de l’Albigeois deviennent granitiques et schisteuses. Nous entrons dans le Rouergue et dans le Massif Central. Les ardoises et parfois les lauzes remplacent les tuiles… Les briques ont disparues. Les bâtisses se parent de pierres et affichent leur solidité… C’est du costaud par ici… 






Les vallées des rivières, comme celle de l'Aveyron, sont fortement encaissées. Des futaies, parfois envahies de mousse, colonisent les flancs abrupts. Il faut escalader les crêtes pour découvrir un panorama où les puechs ( collines en occitan ) essaient de rivaliser entre eux. Certains arborent une croix. Quelques-uns, se flattent de porter un château ou une tour. Beaucoup n’ont que leur hauteur à montrer.
 L’Aveyron, gonflée par les pluies récentes, rugit. D’ailleurs en ce moment est-ce une rivière ou un torrent ?
Le GR36 est varié. Aujourd’hui, Il utilise les anciennes drayes, anciens chemins parfois préromains ou les chemins calendés , nommés peyrades qui sont construits sur la technique de la calade (association de pierres et de petits cailloux sans liant)… Ces réseaux de voies de communication très actives jusqu’au moyen âge sont peu à peu tombés en désuétude puis abandonnés … La végétation a repris ses droits… La randonnée au long cours leur redonne une nouvelle vie…


Najac : une belle découverte
L’accès vers Najac à partir du chemin est splendide.
Au détour du chemin accroché au bord d’une crête, le village médiéval se montre au loin, lumineux dans le soleil d’hiver…
Puis, arrivé sur la crête, le château fort dressé sur son piton se découvre et nous dévoile toute sa puissance…

 Najac me semble proche mais il faut passer de l’autre côté de la vallée de l’Aveyron. Ici la rivière forme ici de profondes gorges qu’il faut descendre puis remontrer. Cette ancienne bastide du Rouergue est construite dans un méandre de la rivière et s’accroche sur le versant sud du coteau tenue en respect par le château fort… Cette cité n’a peut-être pas les riches bâtiments de Cordes mais elle a un charme certain sans les nombreuses échoppes commerciales.
















Quelques rencontres sur le chemin
En marchant l’hiver, je sais que les rencontres vont être rares… à part les cormorans qui semblent s’être donnés rendez-vous sur quelques arbres morts gisants sur les rives de l’Aveyron ou un renard qui se croit seul dans les sous-bois… C’est pourquoi, au détour du chemin, je suis bien étonné de croiser Claire, une randonneuse. Cette jeune normande profite d’une semaine de vacances pour cheminer entre Villefranche de Rouergue et Toulouse. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir 500 mètres après, un couple d’anglais qui randonnent aussi. Eux-mêmes étaient partis de Villefranche et se rendait à Cordes en trois jours.
Je marche depuis 5 jours, je n’ai rencontré aucun randonneur et en 10 minutes d’intervalle j’en croise trois… Heureuse surprise du chemin…         

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