jour 2 : ST GENEST de CONTEST - ALBI (25km)
C’est une étape plus réduite aujourd’hui pour pouvoir visiter Albi.
Le vent d’autan était en forme
aujourd’hui. Ce vent qui vient de la Méditerranée souffle le
froid en hiver et le chaud l’été. On dit qu’il rend fou. Il est
vrai qu’aujourd’hui il était désagréable…

Arrivé dès 13h dans la chambre
d’hôte que nous avions réservée, nous avons disposé de tout
l’après-midi pour visiter la cathédrale-forteresse en brique et
déambuler dans le centre historique…
Un vrai régal que la découverte de cette ville.


Aux premières heures du jour, je croise les
promeneurs de chiens. Ce sont les lèves-tôt. Quelques vététistes
me dépassent. Ils vont bon train… Puis ce sont les séniors qui
entament leur promenade de santé en marchant en couple ou entre
amis. Quelques-uns s’efforcent de faire une vraie activité
physique : petites foulées et grosse transpiration. Viennent
ensuite les « quinquas » : l’équipement est plus
élaboré et le jogging vise à faire passer l’embonpoint de la
réussite sociale ou maintenir une ligne… Ce n’est que vers 10h30
qu’apparaissent les moins de 40ans… Ils sont bien équipés :
tenue sportive, couleurs flashy… Parfois, certains courent
accompagnés de leur enfant d’âge d’école primaire en vélo…
Par contre, la tranche 15/25ans est bien faible… Courent-ils plus
tard ? A l’heure où les jeunes parents se promènent avec
leurs enfants en poussette? Je n’ai pas pu les voir, j’avais déjà
commencé à admirer la cité d’Albi…
Cette étape est une triste première depuis que je marche....
Un vrai régal que la découverte de cette ville.
Un dimanche matin sur une voie
verte



Cette étape est une triste première depuis que je marche....
Sans doute, mon hésitation en débouchant
de la voie verte sur la route départementale fréquentée et ma
recherche pour trouver un prolongement piéton ont été observées depuis un poste d’observation située dans une maison proche... Pour rejoindre la voie ferrée que je vois plus dégagée au loin, j’ entreprends de traverser un petit pré en jachère . Après quelques
mètres de marche dans le champ, j’entends des hurlements, des vociférations
et des cris … Est-ce quelqu’un qui hurle sur un chien qui s’est
évadé ? me demandais-je… Je regarde autour de moi et
j’aperçois un homme , hystérique, sur le balcon d’une
maison .
- « Que se passe t-il," lui demandais-je ? Sa réponse a eu l’intérêt de poser immédiatement le décor de
l’échange :
- « dégage sale arabe ou je te défonce, le
champ est privé ». J’ai eu l’outrecuidance de lui
répondre que je ne faisais que chercher à rejoindre l’ancienne
voie ferrée. C’en était trop pour lui…
- « Je suis
chasseur, je vais te tirer comme un lapin, dégage » me
crie-t-il… Que faire devant une telle situation pour le moins
« ahurissante »… Ne voulant pas nécessairement faire
l’objet des faits divers, je fais demi-tour. Mais ce forcené ne veut pas en rester là. Il sort en courant de sa maison avec une grosse barre de
fer pour « me défoncer ma sale gueule»… Ses cris se
sont transformés en wagon entier d’insultes plus sordides les unes
que les autres. Considérant qu’il se comporterait comme un chien
de garde, j’ai poursuivi, à mon rythme mon chemin, estimant qu’il
ne dépasserait pas la limite de sa « propriété »… Ce
qu’il fait en effet… La stupéfaction passée, je me suis
interrogé sur la violence inouïe de cette situation… M’aurait-il
pris pour un de ces migrants ?…avec mon sac à dos, ma casquette, mon hésitation. ...
Fort choquant quand on quitte
le chemin des Droits de l’Homme, n’est-ce pas ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire