mercredi 12 juin 2024

Mardi 11 juin 2024 - Modane - Villarodin - Bramans - Refuge du Suffet sur le Mont Cenis - 22 km - 1045m de dénivelé positif 

Depuis St Jean de Maurienne, nous passons de 550 m d’altitude à 1080 m à Modane puis 1700m au refuge de ce soir.

Modane s’est développée autour de sa gare et de la douane qui étaient très actives jusqu'aux années 60/70. Mais actuellement , à cause d’éboulement à quelques kilomètres en aval, plus aucun train ne circule depuis le 27 août dernier. 

A la sortie de Modane, nous longeons sur plus d’un kilomètre, un centre opérationnel et une base de vie du chantier du tronçon souterrain (52 km) de la ligne ferroviaire Lyon-Turin. C’est une petite ville en modules préfabriqués: des résidences pour les salariés, des bureaux, des centres techniques, des ateliers, des garages, des routes, une usine à béton…



Nous prenons un chemin forestier qui va monter vers la commune de Villarodin qui se situe sur l’ubac de la vallée. 



Plus loin, nous apercevons un terrain grillagé avec interdiction d’entrer, à l’intérieur des bâtiments en béton de type industriel et des citernes de gaz. Nous nous arrêtons pour regarder quand tout à coup un sirène se déclenche suivi d’un énorme bruit qui nous terrifie et nous fait mal aux oreilles. On a l’impression que plusieurs avions à réaction se préparent à décoller. Nous déguerpissons et essayons de nous protéger au cas où nous serions au mauvais moment au mauvais endroit. Au bout de 10 mn, ce vacarme cesse. C'est en arrivant au village prochain que nous avons une explication. C’est un centre de recherche de soufflerie de l’aérospatiale. On y teste les effets des hélices, des ailes et autres éléments des avions ou fusées. Ce centre utilise la capacité énergétique de la chute d’eau provenant des lacs des montagnes environnantes.

Après cette frayeur, nous retrouvons le calme de la montagne. Nous quittons la vallée de l’Arc pour prendre celle de l’Ambin. Nous n’avons plus de bruit provenant des routes. Seul à midi, les cloches des différents villages se répondent

L’Ambin dévale des sommets avec fougue. Son eau est claire et creuse de profondes gorges dans le gypse de la montagne. Nous apercevons d’ailleurs une usine de plâtre dans le fond de la vallée. Nous croisons de multiples cascades et torrents qui débordent sur le chemin. Il faut parfois se déchausser.



A Bramans, nous prenons le chemin d’Hannibal qui y est passé avec ses éléphants et ses 25 000 hommes. 



Un pélerin rempli de dévotion n’avancerait pas vite vu le nombre de chapelles ou d’oratoires que nous dépassons. Certaines valent le coup de s’y arrêter. 


Nous avons mis nos lunettes de soleil en partant ce matin. C’est la première journée qu’on les garde jusqu'à notre arrivée dans le refuge qui nous accueille ce soir. Enfin, une journée de beau temps.




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